C’est une histoire bien surprenante que nous rapporte aujourd’hui le CSRT (Centre de Sécurité Routière de Toulon) !
Un motard fou ?
Il est environ 4 heures du matin, le 29 février 2014 lorsque le brigadier Jean BALLSÉQUE reçoit un appel urgent. On lui signale qu’un véhicule circule en sens inverse sur l’autoroute de Toulon. Pire encore, il prend la direction du tunnel (côté Ouest). Les caméras de surveillance en attestent : une moto avec comme pilote un homme en maillot de bain, mais n’ayant pas oublié son casque, est lancée à pleine vitesse et circule en sens inverse. Fort heureusement, à cette heure-ci, peu de monde se trouve dans le tunnel.
Une grande première
Même si plusieurs zones de brouillard avaient été relevées aux alentours de Toulon, le chef opérateur du CSRT ne s’explique toujours pas comment ce motard, qui a réussi à s’engager dans le mauvais sens via la bretelle d’accès, a réussi à détraquer le radar tronçon. Il explique « nous avons déjà bien sûr eu de nombreux cas insolites : la traversée d’un sanglier, des gens qui s’arrêtent pour vomir, un cycliste… Mais là, détraquer un radar, c’est une première !« .
Pour éviter d’accentuer la dangerosité de cet acte, l’homme ne sera pas interpellé à sa sortie du tunnel. Retrouvé 15 jours plus tard grâce à un relevé ADN des traces de pneus de la moto, l’homme sera placé en garde à vue au motif de « Dégradation involontaire de bien public appartenant à l’Etat ».
Le radar tronçon totalement en vrac
Le radar tronçon du tunnel est fait pour flasher dans un sens unique, c’est à dire de Toulon-Est vers Toulon-Ouest. Cette nuit-là, il semblerait que la machine n’aie pas vraiment compris ce qui se passait.
Interrogée par téléphone, la gendarmerie de Toulon n’a pas souhaité nous répondre quant au dysfonctionnement du radar, se contentant simplement de nous expliquer que « tout (est) était rentré dans l’ordre depuis cet incident« .
Le jugement
Le motard est attendu devant la justice, convoqué le 1er avril 2017 devant le tribunal correctionnel . Son avocat, un Parisien fraîchement débarqué dans notre région, a déclaré « Mon client a passé la journée à visiter des vignobles, qui n’ont pas hésité à lui forcer la main et à lui faire déguster de nombreux rosés… « . Pas sûr que le juge soit convaincu.
D’après les premiers éléments de l’enquête, son permis ne devrait pas lui être retiré et il devrait simplement s’acquitter des frais de réparation du radar, soit environ 36 € majorés de 18 € en raison du tarif de nuit du technicien. Une source proche nous confie également qu’il pourrait s’acquitter de frais supplémentaires de nettoyage du tunnel suite à ses différents freinages successifs ayant laissé des traces.
