Stromae Voix du Gaou

Stromae a tenu toutes ses promesses aux Voix du Gaou

Hier, Stromae avait posé ses valises et sa bouée sur l’Île du Gaou à l’occasion d’un concert événement qui affichait déjà complet depuis plusieurs mois. Après avoir pu profiter des hamacs installés en backstage, l’artiste est venu se produire devant près de 10 000 chanceux présents pour venir applaudir l’homme au sommet des charts en 2013 avec son album « Racine Carrée ». Le grand Stromae.

 

Stromae Voix du Gaou

 

Il fallait un tube de crème solaire, de quoi boire et surtout une bonne dose de patience pour attendre devant les barrières dès le début de l’après-midi. C’est pourtant ce qu’ont fait des centaines de fans afin d’être certains de se retrouver au premier rang. « Ne courez pas, allez-y calmement » avait beau répéter la sécurité… une fois les portes ouvertes, les fans avaient déjà oublié ce qui venait de leur être dit.

 

Certains réservent leur énergie pour la tête d’affiche en se reposant sur les transats de l’espace lounge animé par le son électro-jazz de OneFoot, quant aux autres, ils prennent place face à la scène sous un soleil de plomb (un peu plus ou un peu moins, de toute façon…).

 

Sur la grande scène, c’est le belgo-portoricain, Gabriel Rios, qui berce le public avec une voix entre celle de Jack Johnson et celle de Matt Corby. Un show plutôt folk, le chanteur valse entre anglais et espagnol, il est accompagné d’un violoncelle et d’une contrebasse pour un début de soirée tout en douceur. Mais ne nous voilons pas la face, le public n’est pas spécialement venu pour voir cette première partie.

 

Fin. Le temps pour certains d’aller manger un morceau ou de se dégourdir les jambes, et pour les techniciens de faire entrer quelques éléments de plateau sur la scène. Entre temps, une quinzaine d’intermittents du spectacle font une intervention sur scène, afin d’expliquer au public venu en masse la raison de leur combat. Ils préciseront que Sud Concerts, l’organisateur du festival, soutient leur mouvement.

 

Il est environ 21h40 lorsque les lumières s’éteignent. Le public entre véritablement en transe alors que l’artiste n’a pas encore fait son entrée sur scène. Puis le « Dieu de la soirée » fait son apparition, le volume des cris redouble d’intensité. Là, c’est sûr, il va nous faire « Ta fête » comme le précise l’un de ses morceaux phares, joué en premier. Et les tubes s’enchaînent, le public reprenant en chœur la majorité des morceaux : Bâtard, Peace or Violence… Et à chaque chanson, ou presque, Stromae change totalement de style vestimentaire. Les chorégraphies sont millimétrées, le concert prend alors plutôt des allures de véritable spectacle.

 

Mais à l’inverse d’un show classique, l’artiste communique avec son public : « Ça va ? La famille ? Ça va la santé ? Les amis ? Les amis des amis ? Les ennemis ? ». Les blagues – plus ou moins drôles – s’enchaînent sur scène, le tout dans la bonne humeur. Sur scène, il n’hésite pas à déguster un petit verre de rosé (ne nous demandez pas la marque, nous ne la voyions pas d’où nous étions placés). Il demande alors « Vous avez soif ? Moi aussi ». C’est alors que le public qui communiait jusque-là avec lui entonne un « Cul sec cul sec cul sec ! ». Après un petit sourire coquin, l’artiste ne se fait pas prier et n’hésitera pas à se resservir un deuxième verre par la suite. Il sera félicité par le classique « Il est des nôtres, il a bu son verre comme les autres… ». Quand on vous dit qu’il partage avec le public !

 

Lorsqu’il entame son titre Ave Cesaria, le jeune maestro fait danser son public, un pas à gauche, un pas à droite, les dix mille personnes sont en transe.
Soudain, fini les blagues. Il n’est plus l’heure de rigoler. Jouant la provocation, il dit au public que le traditionnel plat des moules frites est Belge, et non français ! Et en rajoute une couche « C’est comme si on disait que le pastis venait de Paris, vous voyez ? ». Le public, composé en majorité de sudistes, ne tarde pas à réagir.

 

Moules Frites, Formidable, il affiche un look dandy pour Carmen. Il reprend avec Humains à l’eau puis, flashback en 2010, « Alors on danse », toujours aussi efficace. Après un petit entracte, Stromae lance les premières basses de son tube de 2013, Papaoutai, le public est survolté. Il présente un à un ses musiciens et son staff, les personnes qui l’accompagnent sur sa tournée depuis des mois. On termine sur une touche d’électro avec l’excellent « Merci ». La scène est déjà débarrassée mais les musiciens et le belge reviennent pour deux versions inédites de « Tous les mêmes » et « Moules Frites » acapella.

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