La Croisienne, bière artisanale La Croix-Valmer

La Croisienne, ou le secret de Gigaro, la bière artisanale Made in La Croix-Valmer

Chez LeVarois, on souhaite vous présenter aujourd’hui « La Croisienne », une bière artisanale typiquement varoise, créée à La Croix-Valmer.  La bière, c’est une boisson qui n’est pas immédiatement associée au Var dans l’inconscient collectif. Pourtant, elle commence à se plaire sous notre soleil, et nous voyons fleurir, ça et là, quelques bouteilles aux saveurs maltées.

Pour en savoir plus, nous sommes allés à la rencontre de Pierre Vaubourzeix, l’un des cofondateurs de « La Croisienne », une petite nouvelle qui pourrait bien s’inviter à vos apéros ou autres barbecues durant l’été à venir.

 

La Croisienne, bière artisanale La Croix-Valmer

 

Pierre est un jeune homme de 24 ans ayant grandi dans le Golfe de Saint-Tropez. « Ancien » militaire, il s’est reconverti dans le monde du « yachtisme ». Il dit être passionné par la mer et être très attaché à ses racines, surtout à Gigaro, l’une des plus belles plages de la Croix-Valmer. C’est d’ailleurs là-bas qu’il a grandi et vit encore aujourd’hui, entouré de sa famille.

 

Pour commencer, c’est quoi une bière ?

La bière est le résultat de multiples opérations. Nous utilisons du Malt d’orge, du malt de blé, du houblon et de l’eau. La première étape est le concassage. Les différents malt sont moulus pour obtenir une farine qu’on appelle la mouture. Lors de l’empattage, la mouture est mélangée à l’eau et chauffée progressivement. Ce mélange se prénomme la maische.

La troisième étape est la filtration. On sépare la maische du mout, le mout étant le jus que l’on récupère pour la quatrième étape. Cette quatrième étape, c’est le houblonnage, pour lequel on joute notre fameux houblon venu d’Alsace dans une chaudière. On porte à ébullition, et vient ensuite le refroidissement. On fait redescendre la température grâce à un échangeur dans lequel circule de l’eau froide.

Ceci fait, dans une cuve à fermenter, on mélange à notre mout de la levure, qui va transformer le sucre en alcool. La fermentation dure une petite semaine. À partir de là, on passe le tout dans une cuve de garde où la bière va s’affiner. Arrive le soutirage, étape durant laquelle notre bière est mise en bouteille. Auparavant nous avons rajouté du sucre afin d’avoir une seconde fermentation qui donnera de belles bulles.

La dernière étape se déroule en chambre chaude où les bières restent environ deux semaines. Cette étape sert à finaliser la fermentation. Enfin, quelques semaines plus tard, c’est à vous de jouer et de la déguster !

 

La Croisienne, bière artisanale La Croix-Valmer
Droits : Damien Rinaudo

 

Comment vous est venue l’idée de vous lancer sur ce marché, pourquoi la bière ?

Dans la famille, on a toujours aimé la bière. Nous avons des origines belges, et quelques gènes sont toujours bien ancrés en nous apparemment (rires). Nous voulions aussi mettre en valeur ou faire découvrir « Gigaro ». Ma cousine et son compagnon étant œnologues, l’idée a fait petit à petit son chemin et nous avons décidé de lancer une bière, ici, au pays du rosé.

 

Justement, lorsqu’on pense apéro dans le Var, souvent nous vient cette image du petit verre de rosé en terrasse ou au bord de l’eau. Ça n’est pas trop compliqué de faire face à la concurrence du vin qui lui est déjà solidement implanté sur nos terres ?

Je pense que c’est plus facile de proposer un produit nouveau qui sorte de l’ordinaire et qui soit bon, qui plus est, que d’arriver avec un énième rosé et essayer de rivaliser. Certes certaines personnes préfèrent le rosé à l’apéro, mais c’est à nous de les faire changer d’avis. Et qui sait dans quelques année si notre « Croisienne » ne sera pas incontournable, et que les gens ne penseront pas « bière » avant « rosé » (rires) !

 

Oui mais le rosé est fait à partir de nos vignes, or la bière utilise plus de malt, d’orge et de houblon. Où vous procurez-vous les matières premières ?

C’est vrai, nous ne faisons pas travailler d’agriculteurs du coin pour nos matières premières. C’est dommage, si il y avait des producteur locaux on aurait cherché à le faire mais nous mettons un point d’honneur à n’utiliser que des matières premières françaises. La plupart proviennent d’Alsace.

 

Penses-tu que notre terroir peut apporter de nouvelles saveurs à la bière en général ?

Le terroir en lui-même, je ne pense pas, mais nous pouvons adapter notre bière au contexte local. Nous sommes dans une région touristique baignée de soleil, c’est pourquoi nous avons essayé de trouver le meilleur compromis entre caractère et légèreté.

 

La Croisienne, bière artisanale La Croix-Valmer

 

Et sur le plan économique, le Var est il un secteur porteur pour s’implanter en lançant sa marque de bière ?

Le Var, de par son attractivité touristique, est à mon avis un des meilleurs bassins pour développer ce genre d’activité. L’avantage que nous avons c’est d’être 4 dans cette aventure. Nous avons pu commencer dans l’optique de se faire plaisir et de faire quelque chose de nouveau. Sur le plan financier, l’entreprise grandit petit à petit. Je pense que pour réussir il faut être patient et passionné… mais surtout patient.

 

Y a-t-il à ta connaissance, d’autres créateurs de bières purement varoises ?

Je sais qu’il y a une bière à la châtaigne qui est produite dans le Massif des Maures puis dans un autre style il y a des boissons qui surfent sur la marque « Saint-Tropez ».

 

La Croisienne, bière artisanale La Croix-Valmer

 

À propos, contrairement à beaucoup d’entrepreneurs qui se servent de l’image de Saint-Tropez comme argument commercial, vous ne faites pas du tout ce pari. Alors avec « La Croisienne » vous jouez la carte du local, du terroir, de l’entreprise familiale avec les valeurs associées ? Penses-tu que cela fasse écho aujourd’hui ?

Bien sur, et encore plus de nos jours, ce genre de valeurs revient au devant. Avec les financements participatifs, on voit naître de plus en plus d’initiatives, le retour aux circuits courts, des « AMAP » (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), plein de petites choses comme ça qui prouvent que l’artisanat, le local et le bon ont plus que jamais leur place dans notre société.

 

L’idée, à terme, ce serait donc de suivre en quelques sortes le modèle de la « Pietra » ou la « Colomba », peut-être en imaginant aussi des variantes aux arômes locaux avec par exemple des bières à la myrte, au raisin, au mimosa ou à la châtaigne, comme cité plus haut ?

Oui, nous cherchons de nouvelles recettes pour décliner notre produit. Laura et Jeremy, nos deux œnologues du groupe travaillent sur ce sujet. D’ailleurs une petite surprise vous attend pour la fin de saison, mais je ne peux pas en dire plus. Et si on pouvait avoir le même succès que la « Pietra », ce serait déjà énorme pour nous !

 

Avec quelles spécialités locales s’accorde le mieux « La Croisienne » ?

Pour l’apéro je la vois bien en terrasse avec une petite tapenade et une pissaladière, ou accompagnant un repas léger comme une viande blanche entourée de tomates délicatement assaisonnées. Moi je la préfère tout simplement en apéritif, mais c’est une bière légère, fruitée avec peu d’amertume, qui peut se marier avec beaucoup de mets. À vous d’accorder nos spécialités locales avec notre bière (Rire) !

 

La Croisienne, bière artisanale La Croix-Valmer

 

Dans la même veine, avez-vous pour projet de collaborer avec d’autres acteurs de la gastronomie dans le Var pour faire connaitre votre bière ? Des restaurants, des bars, des producteurs d’autres produits locaux ?

L’année dernière nous avons eu la chance d’être invités à différents salons de d’artisanat et du développement durable, ce qui nous a permis de toucher un certain public. Pour cette année, nous n’avons encore rien programmé mais vous aurez surement droit à une soirée dégustation avec peut-être un petit concert et des cadeaux à gagner chez un de nos distributeurs. C’est une piste qu’on étudie…

 

Pourra-t-on bientôt se procurer « La Croisienne » en dehors des limites du Golfe de Saint-Tropez ?

Je travaille d’arrache-pied sur ce sujet. Mais nous sommes conscients que nous devons nous développer petit à petit pour être sûrs de satisfaire au mieux tous nos clients. Et si des internautes veulent nous aider, ils peuvent nous soumettre des lieux ou des événements où ils aimeraient nous retrouver.

 

Le mot de la fin ?

Déjà fini (rire) ?! J’espère que cette découverte aura mis l’eau à la bouche de certains et nous attendons vos avis et critiques sur notre page Facebook. C’est un honneur qu’un webzine comme LeVarois s’intéresse à notre projet, nous vous en remercions !

 

Plus d’infos

– Site : www.lesecretdegigaro.fr

– Page Facebook : facebook.com/lesecretdegigaro

– Adresse : Chemin de la Mer – Gigaro – 83420 La Croix-Valmer

– E-mail : info@lesecretdegigaro.fr

– Téléphone : 06 23 34 08 23

– Points de vente : Spar Les Palmiers, Spar Gigaro à La Croix-Valmer, Supérette Take Away à Saint-Tropez, Vival à Gassin, Spar et Casino Shop à Cavalaire, etc. Plus de renseignements et de points de vente via les coordonnées ci-dessus.

 

L’alcool est à consommer avec modération.

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