Hier soir, j’ai eu la chance de me rendre au Mas des Escaravatiers, à Puget-sur-Argens, afin d’interviewer et d’assister au concert du groupe français Lilly Wood & The Prick.
Je ne referai pas l’éloge du lieu, qui a déjà été faite par tous les médias ! C’est un Mas avec sa piscine, isolé, beau, au calme, au milieu des vignes, petit, intimiste, et quand on y arrive on a l’impression de se retrouver dans le jardin d’un pote. Un pote qui accueille les plus belles scènes ! Ce qui m’a vraiment le plus surpris, c’est à quel point nous sommes proches de la scène une fois dans le public. A vrai dire nous sommes collés à la scène et aux artistes par la même occasion, à tel point qu’on a l’impression d’être à leurs côtés et de jouer avec eux. Oubliez les crash barrières et les 32 mecs de la sécurité, ici rien de tout ça. Vous êtes en famille et en communion avec l’artiste.
Hier ça n’était pas la peine de chercher des places, le concert affichait complet ! Pour leur dernier album, intitulé The Fight, à Puget-sur-Argens, on a l’impression que le combat est déjà gagné d’avance pour le groupe.
Mais avant de parler de la tête d’affiche, revenons tout d’abord sur la première partie du concert. Il est environ 21 heures lorsque 6 personnes entrent sur scène : 5 garçons pour une fille, il s’agit du groupe Blofeld. M’étant trompé sur le nom du groupe, je tente de me faire pardonner en vous proposant de visiter leur site, www.blofeld.fr, ou encore mieux, d’écouter leur bon son sur www.deezer.com/fr/artist/1262793. Reprenons. La foule endormie jusque là par la chaleur et le son des cigales se lève (peut-être un peu fatiguée par le rosé, aussi). Et c’est parti ! Les tonalités pop rock du groupe qui démarrent par son titre « Mother » réveille peu à peu les âmes. Le groupe en profite pour enchaîner sur une toute nouvelle chanson : et pour cause, elle a été écrite il y a… Une semaine ! Son titre ? « Hear that » ! Et ça marche, le public semble bien écouter et entre dans l’aventure ! Ça danse, cri, tape dans les mains et applaudit !
Preuve de la décontraction apparente des artistes dans ce havre de paix, le chanteur est à pieds nus sur scène. Il n’hésitera pas à déclarer que le groupe et lui ont passé l’après-midi dans la piscine. Après tout, pourquoi s’en priver quand on a un cadre comme celui-ci ?
La chanteuse, Nathalie, continue ensuite d’une voix douce sur un autre titre, un peu plus calme cette fois, « Purple ». Cette petite pause dans le rythme permettra au groupe de réenchérir avec deux titres un peu déjantés, « Funky Fever » et « Womanize », pour le plus grand plaisir du public. En écoutant « Funky Fever », j’ai vraiment l’impression de retrouver le maître de la pop/funk, Prince, de par le rythme et les tonalités. J’adore, le public et aussi ! Et de conclure sur une reprise de « Fortunate Son ». On connait l’importance d’une première partie lorsqu’il s’agit de mettre l’ambiance pour la tête d’affiche : pari réussi !
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Fin du concert, ils semblent émus de l’accueil qui leur a été réservé ce soir. Il faut dire que les applaudissements sont plutôt nourris ! Leur premier album s’appelle RAW, et c’est celui qu’il vous FOW !
C’est l’heure de passer aux choses sérieuses. Les habitués du Mas, le groupe Lilly Wood & The Prick entre en scène. Pour son 4ème passage ici, on voit qu’il a largement pris ses marques et que la soirée s’annonce explosive pour tous. Au vu de la tenue que porte Nily, la chanteuse, moulante en lycra et des baskets Nike, on a de quoi penser que le concert ressemblera à une séance de danse aérobique façon « Call on me » d’Eric Prydz. Mais ça, c’était avant que le groupe ne se mette à jouer. L’énergie de leur musique se libère sur scène : ce sera bien un concert sportif pour le public qui ne cessera d’applaudir et danser, rythmé par le son pop rock du groupe, dès les premières notes posées.
Le Mas, endroit calme et paisible rythmé au son des cigales change soudainement de visage. Les cigales semblent être parties se coucher pour laisser place a la tête d’affiche de la soirée ! Elle n’auront pas eu assez d’énergie pour suivre le groupe et le public. Vint le tour du titre « Middle of the night », l’un des tubes du duo. La chanteuse demande au public s’il sait danser, il lui répondra par les corps qui parlent d’eux-même : OUI !
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Puis le groupe marque une pause. Non pas un entracte mais une chanson d’amour, la fameuse « This is a love song« . Les briquets s’allument, les gens de rapprochent et semblent pendus aux paroles. Le message passe. Il ne faut pas non plus s’attendre à une berceuse, la chanson garde en fond sonore quelques notes de rock qui ressemblent au groupe. La chanson, connue par une majeure partie du public, est reprise en « cœur » avec la chanteuse, dont la voix « cassée » se prête bien au titre.
Nilly prend la parole. Elle l’annonce « c’est maintenant le moment chiant où la chanteuse raconte sa vie… On vient depuis 4 ans dans ce putain d’endroit qu’est le Mas (…) ». Accompagnée par les encouragements du public, Sébastien, le propriétaire des lieux, est invité à monter sur scène. Surprise : nous apprenons qu’il a participé à l’écriture d’un titre. Une fois sur scène, il nous invente une chorégraphie hilarante qui nous rappelle nos kermesses de primaire et que le public devra le suivre. Un petit moment de délire que tous apprécient ! Le titre de la chanson ? Le Mas, naturellement. Sébastien participera également au chant, à sa manière.
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Les titres s’enchaînent dans cette énergie que dégage le groupe. Sur Down the drain (probablement le titre le plus connu du grand public), Nilly fait asseoir tout le public. Ce qui n’est pas toujours possible lors des festivals rassemblant plusieurs milliers de personnes le devient au Mas des Escaravatiers. Le groupe donne l’exemple, s’assoit également sur scène… « A 3 je veux que vous me foutiez le bordel !!! 1… 2… 3 ! » Le public se relève, saute, danse, c’est la folie. Le groupe termine par un « on s’appelle Lilly Wood and the Prick » avant de quitter la scène…
Le rappel semble s’imposer de lui-même, sous les cris du public qui n’a visiblement pas encore eu sa dose. Le groupe revient sur scène, le public exalte. Nilly s’allume une cigarette pour entamer la chanson « Briquet ». C’est finalement une dernière chanson qui viendra conclure cette soirée. Comme si la proximité avec le public ne suffisait pas, Nilly décide de faire un saut dans le grand bain. On ne parle pas ici de la piscine mais du bain, de foule ! Elle sera rejoint quelques minutes plus tard par son partenaire, Benjamin. C’est à nouveau pour chanter la fameuse chanson « Le Mas ».
23h30, le groupe remonte sur scène, remercie tout le monde. Les spots s’éteignent et ne se rallumeront pas. Les cigales vont petit à petit pouvoir reprendre leur droit et à nouveau profiter de la quiétude de cet endroit unique.
PS : On en profite pour faire un petit coucou à notre partenaire www.midnightcoffee.fr, sur lequel sera aussi publié l’article !
